Retour à la liste des articles
Illustration: Un père, deux fils

Un père, deux fils Rupture de stock

Cranga Pierre, réf. 77472, EAN 9782914424158
CHF 18.00 Être informé
Pierre Cranga / Un père, deux fils

La bonté du Père
« et moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier verdoyant, je me confie dans la bonté de Dieu éternellement et à jamais. » (Psaumes 528).

Bien que, traditionnellement, le cadet ait souvent eu la faveur des commentateurs et ait été préféré à l’aîné, les deux enfants ont finalement mangé - en Adam - le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Tout comme chacun d’entre nous. Comme nous également ils déclinent, à leur manière, leur religiosité comme pour se préserver de l’amour divin. Aucun des deux fils ne peut être montré comme un modèle de relation avec le père.

Fils ou ouvriers?
Par son labeur, le cadet entend monnayer sa présence auprès de son père parce qu’au fond, il n’entrevoit pas, ni ne peut envisager le pardon paternel. En se jugeant indigne de sa position de fils, le prodigue se place lui-même en disgrâce. La grâce semble complètement étrangère à son monde. Il s’identifie totalement à ses péchés passés pour lesquels d’ailleurs il s’interdit toute complaisance et toute mansuétude. Au lieu de seulement juger ses actes, c’est sa personne même qu’il condamne : « je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » (Luc 1519). L’indignité qu’il exprime jusque dans les bras paternels constitue une véritable offense. L’étreinte du père est tout entière tendue vers ce but : rétablir son fils dans sa position et enraciner profondément son identité de fils. Mais le cadet se dérobe: "- Je reviens dans l’idée de devenir un ouvrier car je vois bien qu’ils ont de la nourriture en abondance et puis, avec ce que j’ai fait, j’aurais trop honte d’être à nouveau un fils à mes yeux, à leurs yeux et à ceux de ton autre fils. Ce serait quelque part trop humiliant ".

Idem chez l’aîné. Il ne semble exister - à ses propres yeux - que par le travail qu’il accomplit pour le compte de son père. Comme beaucoup il essaye de mériter la grâce. Ce genre de légalisme communique plus une identité d’ouvrier indigne qu’une identité de fils bien-aimé. Finalement sa position se résume à une comptabilité d’années de service et d’obéissance laborieuse au profit d’un patron plutôt qu’à une tendre communion filiale: « Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis... » (Luc 1529).

Le christianisme n’est pas une religion du devoir mais une filiation privilégiée (Malachie 4). A la fin du chapitre précédent nous avons vu comment Jésus habite cette filiation. Elle lui a été ô combien nécessaire pour vaincre toutes ses tentations au désert puis le stress de ses trois années de ministère. Elle ne saurait l’être moins pour chacun d’entre nous.
Retour à la liste des articles

Du même auteur

Illustration: Maison du vin nouveau
Cranga PierreMaison du vin nouveau

Réf. 77232AcheterCHF 24.00

  
Logo RDF éditions
Euro H.T. CHF Suisse TTC Mon panier (Voir le contenu)
Paiement sécurisé mastercard visa twint
Partenariats Dieu TV Phare FM
Webdesign& développement
mégaphone-internet